COMMUNIQUE DE SOLIDARITE AVEC SONIA CHARBTI

L’ATFD condamne avec fermeté les propos sexistes, diffamatoires et avilissants de Bichr Chebbi, représentant du mouvement Ennhadha au parlement suspendu et membre du Conseil national des avocats, à l’encontre de notre amie Sonia Charbti, et exprime tout son soutien et sa solidarité avec notre amie agressée.

Encore une fois, ces actes et des propos nous rappellent, que le sexisme en politique persiste, se multiplie et parasite toute avancée démocratique dans notre pays.

En tant que militantes féministes, nous nous sentons d’autant plus concernées par ces attaques grotesques, que les campagnes de désinformation sexistes et les expéditions punitives contre les femmes et militantes politiques sont devenues un phénomène récurrent dans notre pays. Cette violence politique et ces pratiques rétrogrades et réactionnaires ont pour seul objectif d’assigner les femmes à résidence et de les éloigner de la sphère publique et politique.

Devant la montée effrénée de la violence à l’égard des femmes et la multiplication de propos et d’actes sexistes, ciblant particulièrement les femmes politiques, l’ATFD, jouant pleinement son rôle de vigie, condamne fermement tout comportement sexiste et réitère son attachement inflexible aux valeurs d’égalité et de parité et au droit des femmes d’être présentes sur la scène publique et à tous les postes de décision.

-Elle réitère son soutien et sa solidarité indéfectibles avec notre amie Sonia Charbti. Les propos de Bichr Chebbi, ne sont pas seulement une atteinte à la dignité de Sonia Charbti, mais à toutes les femmes engagées en politique, victimes de sexisme et de misogynie.

-Elle demande au Conseil National des Avocats, de prendre clairement position concernant les déclarations sexistes et diffamatoires, proférées par l’un de ses membres et de prendre les mesures disciplinaires nécessaires à son encontre.

-Et appelle le Procureur de la République à poursuivre Bichr Chebbi, pour violence sexiste et politique et atteinte à la dignité humaine, conformément à la loi n° 85 et au code pénal.